Je suis candide.

Publié le par l'Agent-Conseil

 

25 Avril 2012, entre-deux-tours de l’élection présidentielle française.

La campagne est sans pitié. De chaque côté, les coups pleuvent, c’est une bataille rangée, une guerre des tranchées. Les médias, ravis, s’en font les témoins de guerre. Pas de pitié, on pansera les plaies plus tard, si l’on survit. Chacun se lance dans le conflit, risquant à chaque instant, par excès de violence, le tir ami. Et puis se sera l’attente, la drôle de guerre, quand les canons se seront tus.

Au-delà du conflit, que se passe-t-il ?

Si l’on faisait un zoom arrière, si l’on étendait le champ que verrait un candide ? Que dirait-il sur son époque ? Peut-être ceci :

candide.jpg2012. Déjà que l’on nous disait que l’an 2000 « c’était » le futur, alors 2012…

Les élections ? Je ne suis pas candidat, juste candide. Je ne sais pas qui gagnera, mais je sais que ce ne sera pas moi.

Il reste un peu de pétrole. Un peu de gaz. La banquise fond et beaucoup de glaciers, aussi.

Un météore de sept tonnes vient de faire trembler une partie de la Californie. Le quart de la puissance d’Hiroshima.

Tiens, à propos, que devient Fukushima ?

Les religions sont toujours en guerre. Pas de paix de ce coté là.

Des éoliennes fleurissent dans les campagnes en ce printemps, et bientôt elles le feront en mer.

Les Etats-Unis ont un Président Noir, et ça n’étonne plus personne. On songe à le remplacer.

Depuis quatre ans, il y a une crise. Des crises. On parle d’un nouvel ordre après le capitalisme qui serait en train de couler.

Il y a cent ans sombrait le Titanic et en 1932, vingt ans plus tard, c’était un peu comme aujourd’hui, finalement. Que se passera-t-il dans dix ans ?

En Orient, une Lady émeut. Elle ne fait pas de concession.

Les anonymes prennent la parole. Ils ne pardonnent pas.

La Chine c’est… la Chine. La Corée du Nord en moins pire.

Depuis dix ans, nous avons tous des téléphones portables. Ils sont devenus intelligents depuis. Ils le seront encore plus demain. Difficile de faire sans eux.

En 2012, les voitures ne volent pas. Les navettes spatiales ne volent plus. Plus assez d’argent pour ça, l’espace attendra la fin de la crise.

La médecine vit une véritable révolution. Mais on continue encore de mourir de tuberculose.

La révolution arabe marque le pas. On s’enlise, on hésite, on tue encore.

Tout ce que je sais, c’est au travers d’écrans que je l’ai appris ; tout comme ce texte, vous le découvrez au travers d’un écran.

Il n’y a que les éoliennes que j’ai vues réellement. Là, j’ai compris que le monde pouvait encore tourner rond.

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